La kinésithérapie est confrontée à un paradoxe, alors que l’essence même de la profession, est le mouvement, comment se fait-il que les mesures visant à promouvoir le sport santé aient tant de difficultés à faire une place à notre profession ?
La pratique et l’expertise analytique du mouvement est incontestablement acquise par les kinésithérapeutes de part l’essence même de la formation, il est moins évident d’exposer et de promouvoir l’expertise plus globale d’une approche santé.
Les kinésithérapeutes ont toute compétence et légitimité à s’inscrire dans ces dispositifs dans lesquels (la pratique d’une activité physique ou d’un sport adapté à l’état des patients) leur compétence double, médicale et sport, offre une garantie de sérieux et de sécurité pour les patients.
Ces dispositifs doivent avoir plusieurs portes d’entrée, associative, fédération sportive et autres. L’une des entrées préférentielles doit être la rééducation et ses suites. Le kinésithérapeute qui a œuvré parfois pendant de longs mois à rendre son autonomie et une vie sociale à un patient est aussi le plus légitime pour évaluer à travers une expertise et divers bilans et ainsi faire comprendre la nécessité d’une activité physique ou sportive.
Les kinésithérapeutes ne sont pas les seuls à avoir cette légitimité, le monde sportif est lui aussi avec tous ses acteurs un rouage essentiel du sport santé. Cette nouvelle inter-professionnalité interroge notre capacité à collaborer tout en restant maître de notre expertise.