Alexia Cassar, Romain Bosc
Chaque année, en France, sur les près de 60 000 cas de cancer du sein, 20 000 mastectomies (ablation d’un ou des deux seins) seront réalisées. Seulement 20 à 30 % d’entre elles donneront lieu à une reconstruction chirurgicale du sein par implant mammaire, ou transfert tissulaire (lambeau fascio-graisseux ou musculo-cutané). La dernière étape de cette reconstruction est celle de la plaque aréolo-mamelonnaire (PAM). Elle est reconnue comme essentielle pour l’intégration du sein reconstruit au schéma corporel. Parmi les méthodes proposées, le tatouage est une option non chirurgicale souvent préférée aux greffes et lambeaux. Il peut se faire selon deux modalités : la dermopigmentation médicale, une méthode développée dans les années 70, avec des pigments semi-permanents dits médicaux ou bien, grâce au tatouage artistique dit en 3D développé aux États-Unis dans les années 2000, par des artistes tatoueurs spécialisés, avec de l’encre de tatouage. Cet article vise à décrire et comparer ces deux méthodes de reconstruction de la PAM pour permettre le choix éclairé de l’une ou de l’autre technique.
Niveau de preuve : NA.
Kinésithérapie la Revue. Vol 20 – N° 227 P. 43-54 – Novembre 2020
Doi: 10.1016/j.kine.2020.08.01