La méthode CGE permet de soigner les pathologies de l’épaule. En suivant un protocole bien défini, les kinésithérapeutes auront la possibilité de détecter les formations de points de douleuret de proposer à leurs patients un traitement visant à retrouver leur mobilité perdue.

Qu’est-ce que la méthode CGE ?

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C’est Thierry Marc, à la tête de la Société Française de Rééducation de l’Epaule, en France, qui a développé avec succès la méthode CGE, Concept Global d’Epaule.
Pour la méthode CGE, les lésions fréquentes de la coiffe sont à rapprocher du passage de l’homo-sapiens à la position érigée. La verticalisation de son corps a modifié les forces de compression. Il se pourrait que ces forces poussent la tête humérale vers le haut et exercent une pression désagréable sur la bourse et les tendons se trouvant sous la voûte acromiale.
Les médecins observent une détérioration des tendons dus à l’âge, mais ce n’est pas le seul facteur. Les progrès réalisés depuis une vingtaine d’années ont permis de mieux soigner les pathologies de la coiffe des rotateurs. La méthode CGE fait partie de ces améliorations.

Les patients souffrent souvent d’une perte de mobilité en raison de leur tendinopathie de la coiffe des rotateurs. C’est notamment en travaillant sur ce problème-là que Thierry Marc a pu donner naissance à la méthode CGE.

Comment appliquer la méthode CGE ?

Pour savoir s’il peut appliquer la méthode CGE dans sa pratique de la kinésithérapie, le professionnel de santé passera par plusieurs phases lui permettant d’affiner son diagnostic.
La première phase consiste en un interrogatoire du patient. Le kinésithérapeute oriente celui-ci sur la pathologie, en cherchant à connaître :

– Depuis combien de temps le patient ressent une douleur dans l’épaule ;
– La cause possible de la douleur (accident ou survenue progressive) ;
– Les éventuels traitements déjà tentés ;
– Toute autre question qui lui semblera pertinente.

Dans un deuxième temps vient l’inspection. Le kinésithérapeute cherchera à savoir si le patient souffre de paralysies ou d’anomalies structurelles, telles la paralysie du deltoïde, le sternocléidomastoïdien, le grand dentelé, une myopathie ou encore d’une rupture du biceps longue portion.

Le kinésithérapeute procède ensuite à une palpation minutieuse. Il prendra pour repères une éventuelle coracoïde, un interligne articulaire et la gouttière du biceps.
Quatrième moment important du bilan, la passation de tests permettant de lister les différents les déficits structurels du patient. Notez que l’ordre a son importance, certains tests pouvant induire une douleur et donc fausser le résultat des tests suivants :

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– Tests des dysfonctionnements articulaires (avec le décentrage gléno-huméral antéro-supérieur, l’abduction pour le spin, le test de Yocum et le cross arm) ;
– Tests de tendinopathies (test de Jobe, test de Patte, test du sous-scapulaire + test de la tension du petit pectoral).

Avec le temps, les tissus vieillissent et ne se régénèrent plus aussi bien. C’est ce qui explique pourquoi bon nombre d’individus sont touchés par des affections de l’épaule.

Application de la méthode CGE sur la coiffe des rotateurs

La rééducation de l’épaule s’appuie sur deux points essentiels. Le premier concerne la récupération des amplitudes articulaires passives. Celle-ci est rendue possible par la correction des dysfonctionnements des articulations scapulo-humérales et acromio-claviculaire. Grâce à cette correction, le patient retrouve une meilleure mobilité. Autre bénéfice important : les pressions et les forces de frottement dans la zone sous- acromiale et les douleurs ressenties voient leur intensité diminuer.

Le deuxième point concerne le travail effectué au niveau de la fonction stabilisatrice de la coiffe des rotateurs.
En se basant sur ces deux phases distinctes, la méthode CGE propose aux kinés un protocole en trois phases :

• 1ère phase : le professionnel s’attache à corriger le dysfonctionnement cinématique de l’articulation. Cela passe par la correction des décentrages, grâce à une gestuelle bien précise. Le patient retrouvera alors une stabilité passive presque normale, ainsi qu’une bonne congruence articulaire.

• 2e phase : pour garder en place les corrections effectuées sur les rotateurs latéraux lors de la première phase, le kinésithérapeute procède au rééquilibrage dynamique. Des outils, comme des bandes élastiques, peuvent être utilisées lors de cette étape.

• 3e phase : le kinésithérapeute « soigne » les forces de compression présentes dans le corps du patient. Cela permet à ce dernier de retrouver les réponses réflexes de ses muscles stabilisateurs et coaptateurs. A cette étape, le patient retrouve une bonne stabilisation de son équilibre et du fonctionnement de son épaule.

La méthode CGE pourrait donc constituer une réponse efficace pour les patients souffrant d’affections au niveau des épaules. Pour le kinésithérapeute, cette méthode lui garantit de pouvoir prodiguer des soins appropriés aux souffrances de sa patientèle.