Lors de la formation initiale les MK acquièrent les données et les connaissances à une pratique de la kinésithérapie généraliste qu’elle soit libérale ou salariée. Toutefois on constate et ce de manière constante une orientation massive (80%  ) vers une activité libérale et très marginale vers le salariat.

Se pose donc alors la problématique des lieux de pratique : la ruralité ou l’environnement urbain. Ces typologies géographiques ne sont pas sans conséquences sur la pratique.

La faible densité de MK impose au professionnel installé dans une zone rurale, de couvrir un champ de pathologie à prendre en charge plus large, sans réelle possibilité de spécificités de pratique. Et ce, afin de ne pas exclure de la prise en charge une partie importante de la population du territoire.

Le contexte urbain offrant de manière mécanique une densité de professionnels plus importante va permettre, voire imposer une diversification des pratiques et des spécificités dans un contexte concurrentiel.

L’activité des instituts de formation continue traduit assez bien cette tendance avec un taux de participation de jeunes confrères fraichement diplômés. Cette tendance signifie clairement une volonté des professionnels de s’afficher comme plus spécialisés ou ayant approfondi un champ spécifique de leur pratique.

Est-ce à dire que les confrères « ruraux »se retrouvent exclus de cette évolution ? Sûrement pas, la solution étant de se retrouver à plusieurs kinés afin de continuer à offrir une kinésithérapie moderne aux patients des territoires les plus ruraux tout en permettant aux confrères de pratiquer leur profession en s’épanouissant.