A l’origine, l’onde de choc profitait surtout à l’urologie. Grâce à elle, les calculs rénaux disparaissaient plus facilement et plus rapidement. Aujourd’hui, elle œuvre à la consolidation des os et permet de soigner un certain nombre de lésions musculo-squelettiques. Retrouvez dans cet article l’essentiel de cette pratique et son application à la kinésithérapie du sport.

La technique de l’onde de choc

Comment définir simplement ce qu’est une onde de choc ? Une onde de choc se définit par une très forte et très soudaine augmentation de pression, précédant immédiatement une phase de pression négative.

Comment dose-t-on ce soin ? La « posologie » dépend de la densité d’énergie acoustique : énergie (mJ) / surface (mm²) et par le nombre d’impulsions. On distingue 3 niveaux de densité d’énergie : haute, moyenne et basse.

L’utilisation des ondes de choc radiales dans le traitement des tendinites

 

On ne compte plus les sportifs qui ont dû faire face à une tendinite ou une tendinopathie au cours de leur carrière. Très souvent, c’est un mouvement répété ou une sollicitation trop importante du tendon qui provoque la douleur.

Entraînement revu à la baisse, pratique du sport potentiellement douloureuse et risques de complications plus sérieuses – telle une rupture tendineuse – constituent le quotidien des sportifs qui souffrent de tendinite. En plus de séances chez un kinésithérapeute, ils sont mis au repos forcé et placés sous anti-inflammatoires. Entre autres thérapies prodiguées, on retrouve l’électrothérapie, la mésothérapie ou encore les massages transverses profonds.

Même si l’utilisation des ondes de choc ne s’est pas encore démocratisée, elle promet de belles avancées dans la prise en charge des pathologies musculo-tendineuses que les soins classiques n’arrivent pas à traiter efficacement.

 

 

Comment ça marche ? Les ondes de choc sont envoyées sur le point de douleur, à travers la peau. Le thérapeute emploie une pièce à main. Celle-ci se termine par un embout dont la taille et la forme dépendent de la zone à soigner. Celle-ci détermine aussi l’intensité, la nature et la fréquence des chocs, en cohérence avec la nature et l’avancée du traitement. Le professionnel doit aussi prendre en compte la manière dont le patient réagit aux ondes de choc.

Des micro lésions de la partie conjonctive des tendons sont susceptibles de faire leur apparition. Dues au changement très soudain de pression, elles commencent à se régénérer instantanément. Comme chaque cicatrisation, la régénération sera totale après un certain laps de temps.

Les ondes de choc provoquent plusieurs effets d’ordre mécanique. Elles débarrassent les tendons de leurs calcifications éventuelles. Les tissus cicatriciels se réorganisent, le corps du tendon se remodèle et les anthèses se régularisent (les anthèses sont des points d’ancrage faciaux et tendineux sur les os).

D’un point de vue métabolique, on observe que la zone proche de l’endroit traité bénéficie d’une augmentation de sa vascularisation. Grâce à cela, les tissus lésés cicatriseront plus facilement.

 

Applications et avantages du traitement par onde de choc

 

Les ondes de choc soignent les patients de manière non invasive. Aucun produit chimique ni aucun instrument ne pénètre l’organisme ni la peau. Ce qui en fait une pratique « idéale » si vous êtes kiné. Les médicaments ne sont prescrits qu’en cas de nécessité ; les effets secondaires sont donc peu nombreux.

Le traitement est court. En moyenne, les sportifs sont suivis sur une période de 6 semaines, chacune séparée des autres par une semaine d’entraînement. Celui-ci doit rester raisonnable. Evidemment, les efforts très importants sont interdits, tout comme les compétitions.

Avant chaque séance, les médecins vérifient l’avancée du processus de soin.

Cette thérapie encore marginale peut engendrer des douleurs chez le sportif. S’il en est averti, cette « gêne » ne constitue pas un argument suffisant pour déconseiller le traitement par ondes de choc. Souvent, pour réduire les effets désagréables, les kinésithérapeutes administrent les ondes de choc avec une fréquence plus élevée. Les patients les tolèrent ainsi plus facilement.

A la fin de la séance, quelques minutes de glaçage soulagent le patient des irritations, des ecchymoses et d’une augmentation de sa douleur.

Enfin, 6 semaines après la dernière séance de soins, la zone soignée fait l’objet d’un examen de la part du kinésithérapeute.

 

 

Le traitement par ondes de choc soigne efficacement les patients. Entraînant peu d’effets secondaires et bien supporté, il représente une alternative de qualité pour la rhumatologie et la médecine sportive.