Vous envisagez d’intégrer la tecarthérapie dans vos protocoles de soins en tant que masseur-kinésithérapeute ou physiothérapeute, voire ostéopathe ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir au sujet de cette pratique physiothérapeutique. Apprenez ses caractéristiques, comprenez ses avantages et appréhendez ses effets pour mieux l’utiliser. Les contre-indications, les effets secondaires et des conseils pour son intégration dans les parcours de soins sont aussi mentionnés ! Alors, n’attendez plus !
Qu’est-ce que la tecarthérapie ?
Encore méconnue, la tecarthérapie ou técar thérapie (acronyme pour Transfert Énergétique Capacitif et Résistif) est une technique de soin en lien avec la physiothérapie. Autrement dit, elle intervient dans les traitements permettant de rétablir, maintenir ou encore améliorer le bien-être d’un patient, aussi bien au niveau de ses fonctions que de sa mobilité.
Cet outil intervient durant les séances de kinésithérapie et plus précisément dans le cadre d’une rééducation. Il permet d’accélérer ou plutôt de favoriser la cicatrisation de certains tissus et de soulager les points douloureux sans pour autant être intrusif.
Pour réussir à améliorer l’état de la patientèle, cette technique de physiothérapie repose sur l’utilisation d’un courant électrique à haute fréquence, allant de 300 kHz à 1MHz. Le praticien l’applique sur la zone douloureuse pour accélérer la régénération naturelle des tissus. Cela agit aussi bien sur les articulations que sur les muscles, voilà pourquoi cet outil offre une prise en charge de nombreuses blessures ou traumatismes.
Comment utiliser cette technique de soin ?
Le kinésithérapeute a recours à une sonde pour ce type de traitement, c’est une technologie dite localisée. Il suffit de placer une électrode sur la zone du corps qui nécessite une intervention. À l’aide d’une machine spécifique, le physiothérapeute/kinésithérapeute place également une plaque près de la zone. Cela offre la possibilité de fermer le courant et d’envoyer des impulsions électriques.
Le praticien maîtrise le courant en manipulant ou en palpant les articulations. Il peut aussi observer et toucher les muscles pour améliorer l’efficacité de la technique. Finalement, il s’agit d’une intervention dynamique composée de nombreux exercices notamment :
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La contraction ;
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L’étirement ;
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La mobilisation ;
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Le massage.
Pour garantir la réussite de ce type de traitement rééducatif, il convient d’aménager un programme sur-mesure et de choisir le type de courant adapté. La fréquence des séances est importante pour la réadaptation. Voilà pourquoi, en tant que thérapeute, vous devez tenir compte du traumatisme, des antécédents du patient, de vos observations, de votre ressenti ou encore des objectifs.
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Quelles sont les sensations pour la patientèle ?
Les patients peuvent ressentir un échauffement léger de la zone, cela peut se comparer à l’utilisation d’une bouillotte. Cette sensation de chaleur provoque un effet antalgique qui soulage l’individu. Petit à petit, au fil des séances, les contractures et les sensations douloureuses seront moins fréquentes.
Quoi qu’il en soit, la tecarthérapie est une intervention douce, non-intrusive et indolore la plupart du temps, ainsi elle convient à un large panel d’individus. Cette forme de soin contribue au soulagement d’une articulation et/ou d’un muscle, mais cela reste un processus qui demande un peu de temps.
Les avantages de la tecarthérapie ?
Les atouts de la tecarthérapie sont nombreux, mais son principal avantage réside dans la stimulation de la circulation sanguine et lymphatique. L’électricité diffusée dans le corps permet d’accélérer le flux et encourage la vascularisation des tissus. Ainsi, les vaisseaux sanguins se développent mieux, cela possède un effet bénéfique, celui d’améliorer la cicatrisation ou encore la réparation des tissus.
Cette vascularisation qualitative et rapide est en lien avec le courant à haute fréquence qui traverse la zone. Cela réveille les muscles, les articulations, les cellules, mais aussi l’afflux sanguin. Résultat, les tissus s’échauffent et le drainage est optimisé. En parallèle, le corps sous l’effet de ce passage électrique s’active et fabrique des fibroblastes qui vont encourager la production de collagène, une protéine indispensable à la cicatrisation et à la guérison tissulaire.
Enfin, il est important de souligner que la tecarthérapie a des effets qui ont été prouvés par de nombreuses études et cas de figure, contrairement aux ultrasons.
Quels sont les effets de la tecarthérapie sur la circulation ?
La tecarthérapie est recommandée pour la prise en charge et la rééducation de blessures musculaires ou encore articulaires. Ses effets sont nombreux et bénéfiques, voilà pourquoi elle s’utilise dans de nombreux cas de figure. Cette technique permet de :
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Soulager une arthrose ;
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Soigner une tendinite ou encore intervenir au niveau d’un tendon ;
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Drainer un oedème ;
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Favoriser la vascularisation ;
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Susciter une action anti-inflammatoire rapide pour réduire les douleurs ;
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Accélérer la cicatrisation d’une lésion ou d’un muscle ;
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Arrêter une douleur musculaire ou articulaire ;
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Intervenir sur les contusions ;
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Soulager les effets douloureux d’une hernie discale ;
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Renforcer le bien-être des personnes atteintes de LCA, LCL ou de LCM ;
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Contribuer au traitement d’une entorse ou encore d’un ligament ;
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Soulager une inflammation en lien avec un traumatisme ;
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Réduire les sensations douloureuses d’une lombalgie.
Vous l’aurez compris, ce type d’intervention physiologique offre la possibilité d’améliorer et d’accélérer la régénération des tissus corporels auprès de nombreux patients ou encore dans de nombreux cas de figure. Sans oublier qu’elle s’inclut facilement dans les programmes de rééducation notamment parce que son impact comprend :
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Un effet vascularisant ;
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Un effet biostimulant ;
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Un effet myorelaxant ;
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Un effet antalgique ;
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Un effet anti-inflammatoire.
Comprendre l’efficacité de cette technique
Des exemples pratiques ou des études de cas montrant l’efficacité de la Tecarthérapie dans des scénarios cliniques réels.
Comment intégrer la tecarthérapie dans sa pratique quotidienne ?
Le recours à la tecarthérapie demande quelques connaissances, bien que ce soit une technique efficace et prouvée, mieux vaut comprendre l’ensemble de ses caractéristiques pour finalement mieux l’adopter.
Pour commencer, il convient d’envisager la tecarthérapie après avoir échangé avec le patient. Comme dans tout autre type de soins participant à la rééducation, vous devez établir un bilan en tenant compte du traumatisme, de l’état actuel du patient, des antécédents, de ses observations et des objectifs à court, moyen ou long terme. Finalement, encore une fois, il est question d’introduire ce type d’intervention dans un programme personnalisé.
Sachez que vous devez expliquer les différentes étapes et démarches à votre patientèle… À titre informatif, bien que le soulagement des douleurs peut intervenir dès la première séance, les résultats durables demandent au moins 4 à 5 séances. En parlant de séance, elles se déroulent deux à trois fois par semaine et n’excèdent pas les 30 minutes.
Vous pouvez utiliser la tecarthérapie sur presque toutes les zones du corps à l’exception de celles-ci :
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Le pubis et les organes génitaux ;
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La crête tibiale et la crête iliaque ;
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Les zones glandulaires ;
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Le sternum ;
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La fosse supra-claviculaire ou sous-claviculaire ;
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Le creux axillaire.
Quelles sont les contre-indications et les effets secondaires de la tecarthérapie ?
Il existe différentes mises en garde à prendre en compte lors d’un traitement physiothérapeutique de ce type. Mieux vaut éviter d’avoir recours à la tecarthérapie lorsque la patientèle est sujette ou encore porteuse de :
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Pacemakers ;
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Prothèses métalliques ;
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Dispositifs intra-utérins ;
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Prothèses auditives ;
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Pompes à insuline ;
Les cas de figure suivants sont aussi concernés :
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La grossesse ;
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L’épilepsie ;
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Les pathologies tumorales ;
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Les phlébites ;
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Les artériopathies ;
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Les trombis ;
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Les états fébriles ou encore les infections ;
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La diminution de sensibilité dans la zone à traiter ;
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Les patients de moins de 14 ans.
Du côté des effets secondaires, sachez que le patient peut ressentir un effet algique après les premières séances, notamment parce que le muscle ou l’articulation a été stimulé de manière électrique. Pour réduire ce type de ressenti, il convient d’effectuer des premières séances en hyperthermie ou en athermie modérée.
Des recommandations ou des directives pour intégrer la tecarthérapie dans la pratique clinique quotidienne.
Quelques conseils pour pratiquer la tecarthérapie
Le recours à la tecarthérapie demande un certain investissement et la prise en compte de nombreuses connaissances, si vous souhaitez intégrer ce type de thérapie à votre pratique quotidienne, mieux vaut se renseigner.
Pour cela, vous pouvez compter sur le salon Rééduca, il regroupe un ensemble de professionnels, de chercheurs et de centres de formation. C’est l’occasion pour vous de vous tenir informé des avancées, des innovations ou encore des modules utiles pour vous former.
Ce type d’évènement vous offre aussi une belle visibilité sur les différents appareils en lien avec les soins de rééducation. Pour pratiquer la tecarthérapie, il est fortement recommandé de se former à l’utilisation du matériel électrique, mais aussi aux gestes à adopter. Pensez aussi à la formation continue, elle vous permet d’approfondir vos connaissances pour peaufiner votre pratique et surtout vos séances.
Pour conclure, la tecarthérapie est une approche intéressante pour stimuler la circulation sanguine et la circulation lymphatique au niveau des muscles et des articulations. Elle repose sur la diffusion d’un courant électrique dans les différentes zones du corps et permet de soulager les douleurs tout en améliorant les conditions des tissus impactés. Autrement dit, elle demande l’utilisation d’appareils spécifiques et contrôlables.
Il s’agit d’une technique de physiothérapie pratique pour la rééducation de la patientèle, suite à un accident, un traumatisme ou encore à une pathologie. Le recours à ce type de soin est intéressant pour accélérer la guérison ou encore la réadaptation. La tecarthérapie s’intègre dans un programme de rééducation aux côtés des étirements, des palpations, des contractions, des massages ou encore des manipulations.