Douleur inflammatoire, gonflement de l’épaule, nerf douloureux, nombreux sont les symptômes de l’algodystrophie de l’épaule. En tant que spécialiste, il est important de savoir agir avec ce type de syndrome pouvant provoquer des douleurs articulaires et devenir handicapant. Apprenez à reconnaître cette pathologie, suivez-nous dans la réalisation de son diagnostic et apprenez comment agir !
Qu’est-ce que l’algodystrophie de l’épaule ?
Aussi connue sous le nom de capsulite rétractile ou neuro algodystrophie de l’épaule, l’algodystrophie est plus couramment surnommée le syndrome douloureux régional complexe. Elle concerne des douleurs au niveau des articulations de l’épaule. Elle survient après un traumatisme (luxation ou entorse) ou encore une intervention chirurgicale.
Néanmoins, il est encore difficile de connaître avec précisions les mécanismes qui provoquent l’apparition d’une algodystrophie, notamment lorsqu’elle concerne les épaules. Ils sont potentiellement en lien avec une hyperactivité du système nerveux, du système sympathique ou encore des modifications veineuses.
Symptômes de l’algodystrophie de l’épaule
L’algodystrophie peut toucher différentes parties du corps et ses symptômes varient d’une personne à l’autre. Toutefois, elle peut provoquer des douleurs, des raideurs articulaires, des œdèmes, des variations de température ou encore des modifications au niveau de l’aspect de la peau. Lorsque cela concerne l’épaule, ce syndrôme se concentre sur la zone et irradie parfois jusqu’au coude ou à la main.
Le diagnostic de l’algodystrophie de l’épaule
Comme tout bon syndrome qui se respecte, l’algodystrophie de l’épaule est difficile à diagnostiquer. Les symptômes varient d’un sujet à l’autre et sont parfois difficiles à déceler parce que les signes cliniques se manifestent au-delà de la zone opérée et peuvent mettre plusieurs mois à apparaître.
Le médecin se doit d’examiner l’épaule après avoir discuté avec le patient, il peut soupçonner une algodystrophie lorsque la douleur n’est pas la seule cause limitante. Il constate que les amplitudes passives, autrement dit des impulsions liées aux mouvements dans le bras.
Il peut aussi demander quelques examens pour affiner son diagnostic, notamment :
- La radiographie ;
- L’arthrographie ;
- L’IRM ;
- La scintigraphie ;
- L’échographie.
Les causes et les facteurs de risque de l’algodystrophie de l’épaule
Ce symptôme n’a pas forcément de cause, il touche surtout les femme âgées de 40 à 60 ans. Il peut toutefois venir, comme précisé plus tôt, d’un traumatisme ou d’une intervention chirurgicale. Malgré tout, il existe des pathologies qui peuvent favoriser l’algodystrophie de l’épaule. Il y a par exemple :
- L’hyperthyroïdie ;
- Le diabète ;
- Les pathologies thoraciques comme les infarctus ou la tuberculose ;
- Les pathologies neurologiques telles que la tumeur ou encore la maladie de Parkinson ;
- Certains médicaments.
La rééducation douce pour traiter l’algodystrophie de l’épaule
Pour soulager les tensions et la douleur, il existe des traitements pour cette pathologie. Toutefois, une rééducation douce et bien encadrée peut, elle aussi, réduire les sensations douloureuses et offrir une amélioration plus rapide. Il est possible de la traiter avec :
- Des anti-inflammatoires ou des antalgiques ;
- Des injections intra musculaire d’une hormone appelée calcitonine ;
- Une rééducation très douce avec des mouvements supervisés par un kinésithérapeute.
Pour mettre en application cette solution bienveillante de rééducation, il suffit :
- D’opter pour une mobilisation passive et active très douce ;
- De proposer des exercices d’étirement de l’épaule ;
- De choisir un renforcement musculaire léger.
L’importance de la prise en charge multidisciplinaire dans le traitement de l’algodystrophie de l’épaule
Vous l’aurez compris, ce type de syndrome demande du temps et l’intervention de plusieurs spécialistes. Le médecin se charge de prescrire des anti-douleurs et des médicaments permettant de réduire l’inflation. Le chirurgien suit de près la rééducation et joue le rôle de conseiller. Le kinésithérapeute agit petit à petit sur les œdèmes et la raideur musculaire. Il arrive qu’un psychologue fasse aussi partie de cette équipe.
Ces trois pôles de spécialistes collaborent pour permettre la rééducation de la patientèle. Ils sont indispensables à la réalisation d’une amélioration lente et progressive, mais surtout qui ne laissera aucune séquelles. D’ailleurs, des outils d’aide pour la prise de décision partagée en cas de douleurs d’épaules associées à une déchirure non traumatique de la coiffe des rotateurs sont aujourd’hui développés.
Conseils pour la rééducation douce à domicile
La rééducation douce peut se faire à domicile, il s’agit de mouvements à réaliser tous les jours. Elle est dite “douce”, car elle ne doit surtout pas contenir de force. Elle contribue à réduire les raideurs et les œdèmes en maintenant le système musculaire actif.
Elle comprend aussi une partie massage, réalisée par un thérapeute ou un kinésithérapeute. Pour ce faire, il utilise des baumes contenant des actifs naturels apaisants, mais aussi la chaleur ou la glace en fonction des besoins. Il existe également des techniques innovantes pour cette rééducation douce, notamment la réalité virtuelle.
Voilà pourquoi, pour soigner l’algodystrophie de l’épaule, il est nécessaire de réaliser un suivi avec un.e thérapeute qualifié.e. Le professionnel se doit de dresser un rythme et de proposer des exercices sur-mesure afin d’assurer un accompagnement personnalisé.
Pour aller plus loin sur l’algodystrophie aka syndrome douloureux régional complexe sdrc
Au delà du terme « algodystrophie de l’épaule », il est courant d’entendre parler de « syndrome douloureux régional complexe » (SDRC), également connu sous le nom d’algodystrophie, notamment chez les sportifs (Algodystrophie du Sportif), où elle peut survenir suite à un traumatisme ou une intervention chirurgicale. Cela peut conduire à un large éventail de symptômes allant de l’inflammation et de la douleur jusqu’à l’œdème et l’enraidissement des articulations.
Un syndrome qui touche plus qu’une articulation
Ce syndrome peut également toucher d’autres membres et articulations, comme le poignet ou même l’ensemble du bras (le syndrome épaule-main, par exemple), en relation avec le système nerveux. Dans certains cas, l’algodystrophie peut se propager à d’autres régions du corps, bien que cela soit plus rare.
Quelle est l’évolution habituelle du syndrome ?
Les symptômes de l’algodystrophie peuvent varier en intensité et en durée, mais comprennent généralement une douleur constante, une sensibilité accrue et un enraidissement de l’articulation touchée. Ces symptômes peuvent se produire lors de deux phases distinctes, connues sous les noms de « phase chaude » et de « phase froide ».
La phase chaude est caractérisée par une douleur intense, une inflammation et une augmentation de la température de la peau au-dessus de l’articulation touchée, tandis que la phase froide se caractérise par une diminution de la douleur et de l’inflammation, mais un enraidissement et une mobilité réduite.
Des Examens complémentaires
Le diagnostic de l’algodystrophie peut être complexe et nécessite généralement un ensemble d’examens complémentaires, tels que l’imagerie médicale (radiographie, IRM, scintigraphie osseuse), ainsi que l’examen des signes cliniques et des antécédents du patient. Il n’est pas rare que la douleur persiste malgré le traitement initial, ce qui nécessite une prise en charge plus approfondie.
Pour ce qui est de l’évolution habituelle de l’algodystrophie, chaque cas est unique et l’évolution peut varier. Cependant, il est important de noter que le traitement de l’algodystrophie, y compris la kinésithérapie et les médicaments anti-inflammatoires, peut être efficace pour gérer la douleur et améliorer la mobilité.
Prévention et Kinésithérapie
En termes de prévention, il est essentiel de traiter rapidement toute blessure ou traumatisme à l’épaule, au poignet ou à tout autre membre pour éviter le développement du SDRC. En outre, il est également important de surveiller attentivement tout symptôme après une intervention chirurgicale.
En conclusion, l’algodystrophie est une maladie complexe qui peut causer une douleur significative et une diminution de la mobilité. Cependant, avec une prise en charge appropriée et un traitement ciblé, de nombreux patients peuvent gérer efficacement leurs symptômes et améliorer leur qualité de vie. C’est pourquoi il est essentiel de reconnaître rapidement les symptômes de l’algodystrophie et de chercher un traitement approprié.