La cruralgie est une pathologie handicapante et douloureuse qui impacte grandement le quotidien des individus atteints. La compression du nerf crural localise les douleurs dans le dos et jusqu’au pied, ce qui rend la vie difficile et le sommeil compliqué. Heureusement, l’ensemble du corps médical contribue à la prise en charge de ce trouble, y compris la kinésithérapie. Prévention, solutions immédiates et rééducation, découvrez ce qu’implique le rôle de masseur kinésithérapeute au sein de ce type de suivi ! L’occasion d’améliorer votre approche et/ou de faire un petit rappel. 

La fiche technique complète de la cruralgie : 

Bien que la cruralgie possède très peu de secret pour un masseur kinésithérapeute, un petit récapitulatif de ses caractéristiques fait toujours du bien. L’occasion de se rafraîchir la mémoire et de poser les bases de notre analyse.  

La définition de la cruralgie : 

La cruralgie, souvent confondue à tort avec la sciatique, est une inflammation du nerf crural, aussi connu sous le nom de nerf fémoral, qui prend racine au sein de la colonne vertébrale au niveau des lombaires. Tout commence au niveau de L2,L3 et L4 et se poursuit dans le bassin et la jambe. Le nerf passe entre le muscle iliaque et le muscle psoas. Son emplacement cause des douleurs pouvant laisser penser qu’il s’agit d’une sciatique. 

Les causes de la cruralgie : 

Les facteurs responsables de la cruralgie sont multiples, les causes sont : 

  • Une hernie discale lombaire : c’est le résultat d’un glissement de disque entre les vertèbres. Un événement douloureux qui peut entraîner la compression du nerf crural ; 
  • Une lombalgie chronique : en raison du coincement et de la compression du nerf crural ;  
  • Une arthrose : une pathologie dégénérative qui impacte les articulations et peut toucher la zone du nerf crural ; 
  • Une tumeur cancéreuse : si l’excroissance provoque une inflammation du nerf crural ;
  • Un hématome du muscle psoas : une conséquence entraînée par la prise d’un traitement anticoagulant. Elle peut donner suite à une cruralgie. 

Les symptômes de la cruralgie : 

Lorsque le nerf crural est comprimé, il cause une panoplie de sensations désagréables, vraiment très douloureuses. Parmi les symptômes de la cruralgie, vous retrouvez : 

  • Des douleurs à la face antérieure de la cuisse
  • Des paresthésies et des dysesthésies ; 
  • Des maux de dos capables d’irradier jusqu’au cuisses, mollets et pieds ; 
  • Des sensations de décharges électriques, de picotement ou encore de fourmillement ; 
  • Un déficit moteur. 

Le diagnostic de la cruralgie : 

Pour établir un diagnostic sûr et certifier la présence d’une cruralgie, il faut : 

  • Un examen clinique : un rendez-vous médical avec le généraliste ou un rhumatologue est nécessaire. Le professionnel de santé sélectionné fera une palpation et un examen clinique tout en interrogeant la patientèle sur le trajet de la douleur ou encore l’intensité et son apparition ; 
  • Des examens d’imagerie : cette suite logique à l’examen clinique permet d’assurer le diagnostic du médecin. Radios et IRM permettent en plus d’en savoir plus sur l’origine de la pathologie. 

La kinésithérapie comme support pour la cruralgie 

La prise de médicaments anti-inflammatoires permet de soulager les inflammations et les douleurs occasionnées par la cruralgie. Le traitement s’accompagne aussi de décontractants musculaires, de repos et parfois, d’infiltrations à base de corticoïdes. Dans les cas de figure sévères, notamment en cas d’hernie, la chirurgie est envisagée.  Au centre de cette ribambelle de solutions visant à soulager le patient, vous retrouvez notre chère kinésithérapie… 

Le rôle du kinésithérapeute dans le traitement de la cruralgie : 

En cas de cruralgie, le rôle du kinésithérapeute est très important ! Son accompagnement offre de nombreux avantages dans les différents cas de figure. Il est temps de les découvrir… 

Lors du traitement médical : 

La prise d’anti-douleur et de décontractants musculaires soulage rapidement la patientèle, toutefois, il s’agit d’une action en surface. Le masseur kinésithérapeute pourra accompagner le patient pour l’aider à mieux gérer sa douleur au quotidien. Avec cette approche paramédicale, il est possible d’agir de manière préventive et curative pour limiter la prise médicamenteuse, causant souvent des effets secondaires. 

Le kiné accompagne le patient et l’aide à trouver des positions, à gérer ses mouvements de façon plus fluide ou encore à connaître des techniques pour la gestion de la douleur. Son expertise contribue à l’exploration de nouvelles manières de se mouvoir et de se détendre, l’occasion d’offrir des conseils sur mesure pour le relâchement musculaire. Le thérapeute délivre des conseils et des exercices de respiration pour contribuer au soulagement des sensations désagréables. 

La gestion des pics de douleur, est comme pour la fibromyalgie, une manière de rendre les activités quotidienne moins stressantes. Les personnes souffrant de cruralgie gagne ainsi en confiance et adopte une attitude plus sereine et donc moins sujette au déclenchement de douleurs. Sans oublier le renforcement musculaire, très bénéfique pour la guérison de la cruralgie. 

Lors du traitement par microchirurgie ou d’une opération par voie mini-invasive :

Lorsque la douleur persiste et que le simple traitement médicamenteux devient inutile, le médecin envisage la chirurgie. Ces cas de figure, moins fréquents, sont problématiques, car une intervention dans la zone crurale peut endommager le nerf fémoral. Le kinésithérapeute intervient alors avant et après l’intervention. Il permet de préparer le corps à cette étape et contribue à l’accompagnement de la patientèle par la suite pour une meilleure récupération.

Au cours des techniques de rééducation spécifiques : 

En tant que masseur kinésithérapeute, vous participez à la rééducation spécifique qui peut avoir lieu dans un accompagnement pour une cruralgie ou des suites d’une opération du nerf fémoral. Cela comprend : 

  • Des exercices de renforcement musculaire comme la méthode GDS
  • Des étirements
  • Des techniques de soulagement de la douleur. 

La rééducation dépend de la cause et de l’état de santé de la patientèle. 

La prévention et conseils pratiques en cas de cruralgie : 

En plus d’un accompagnement kinésithérapeutique, il convient de : 

  • Pratiquer régulièrement une activité physique et sportive pour muscler le dos. Le sport est un anti-inflammatoire naturel, il contribue à la santé mentale et au bien-être du système nerveux. Pour profiter de ses bienfait, 2 à 3 séances par semaine sont recommandées ; 
  • Craquer pour la course à pied qui permet d’épaissir les disques intervertébraux et d’améliorer l’hydratation de ces derniers ; 
  • Demander conseil ou adopter un accompagnement avec un masseur kinésithérapeute qui sera force de conseils pour aider chaque individu à adopter des postures capables de le soulager. 

Pour conclure, retenez bien que : 

  • Le nerf crural se nomme aussi le nerf fémoral, il cause des douleurs au niveau de la colonne pouvant aller jusqu’aux mollets et aux chevilles ; 
  • Bien souvent cette pathologie est confondue avec une sciatique, or elle est en lien avec une compression de la zone crurale ; 
  • La cruralgie a des causes multiples notamment l’arthrose, l’hernie discale, un hématome du muscle psoas, etc ; 
  • Les symptômes sont des douleurs, des paresthésies, des dysesthésies, des picotement et bien plus encore ; 
  • La prise en charge de la cruralgie est pluridisciplinaire pour soulager rapidement le patient et éviter un maximum la case chirurgie ; 
  • En tant que kinésithérapeute, la prise en charge de la cruralgie peut être préventive, effective et surtout dédiée à la rééducation. Il est question de soulager la patientèle et lui fournir les meilleures clés pour la soulager au quotidien et traiter le problème de manière non-invasive.